Lorsque nous souhaitons perdre du poids, la première idée qui nous vient, c’est de faire un régime, compter les calories ou retirer certains aliments de notre assiette. Nous avons tous essayé, à minima, de « faire attention » à notre alimentation pour perdre un petit bourrelet disgracieux. De « Faire attention », certains sont passés à « faire un régime ». D’autres ont enchaîné les régimes car, à chaque fois, le poids perdu était repris (et même plus). Si vous lisez cet article, je suis sûre que vous vous reconnaitrez dans ces quelques lignes !
Aujourd’hui, nous connaissons l’inefficacité des régimes : Les études l’ont démontré à maintes reprises.
En particulier L’ANSES (l’agence nationale de sécurité sanitaire) qui a lancé une étude visant à évaluer les risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement. Cet organisme a rendu son rapport en novembre 2010, qui démontre notamment que :
- Dans 95% des cas, l’efficacité d’un régime ne dépasse pas 3 ans
- 80% des personnes ayant fait un régime reprennent plus de poids qu’avant
- L’effet yoyo est directement imputable aux régimes. En effet, notre corps va chercher à rattraper, via les compulsions alimentaires, tout ce qui lui a manqué
- Les sensations de faim et de satiété sont considérablement diminuées, voire disparaissent.
- A long terme, les régimes ont des effets néfastes, parfois même irréversibles sur notre métabolisme.
La question à se poser, c’est pourquoi les régimes ne fonctionnent pas ? D’où vient cette propension à trop manger, mal manger, compulser ? Qu’est-ce qui déclenche ce besoin de se remplir ? Pourquoi n’arrivons-nous pas à avoir un rapport sain avec la nourriture ? Et pourquoi certaines personnes grossissent alors qu’elles mangent très peu ? Quelle est la source de ces dérèglements ?
Le stress est la première cause de prise de poids !
Pour comprendre les comportements qui nous poussent à manger ou à stocker, il faut s’intéresser tout d’abord à notre état de stress.
Ce qu’il faut savoir, c’est que les stress sont la première cause de prise de poids et, tout comme les régimes, sont un état d’esprit. Les faits sont neutres. C’est la perception que nous avons de ces faits qui provoque des stress.
Prenons un exemple : Vous avez pris 3 kilos pendant les fêtes de Noël et vous avez du mal à fermer la boutonnière de votre pantalon.
Cas n°1 : Vous pensez : « Regarde-moi ça ! Je ne ressemble à rien ! Pourquoi j’ai autant mangé ? Je sais bien qu’après je me sens mal mais je ne peux pas m’en empêcher, il faut que je me goinfre ! Je n’ai vraiment aucune volonté ! Mais je ne peux pas rester comme ça, je suis trop moche ! Dès demain, je me mets à la diète… ». Vous décidez alors de manger « diététique », comptez les calories, supprimez le pain, le chocolat, le fromage… bref, tout ce que vous aimez ! Vous perdez vos kilos rapidement mais vous vous mettez alors à compulser (sur le pain, le chocolat, le fromage…) et vous reprenez 4 kilos tout aussi rapidement.
Cas n°2 : Vous pensez : « Tiens, j’ai un peu grossi ! Mais je me suis tellement régalé à Noël ! Ce n’est pas grave, dans quelques jours, tout sera rentré dans l’ordre ». Et vous passez à autre chose. Effectivement, quelques jours après, vous fermez votre pantalon comme d’habitude.
Dans les deux cas, les faits restent les mêmes (vous avez pris un peu de poids) mais c’est la façon dont vous allez vivre la situation qui va tout changer !
Dans le premier cas, vos pensées et vos réactions réveillent une mémoire de famine qui va stresser votre corps et le pousser à faire des réserves de nourriture. Et plus vous allez vouloir contrôler votre alimentation, plus vous allez renforcer cette mémoire de famine et stocker. Un cercle vicieux s’installe également sur le plan psychologique. Le fait de ne pas arriver à contrôler votre poids vous amène à une auto-dévalorisation et une exigence de plus en plus accrues envers vous-même. Ces états sont très anxiogènes et vous compensez alors votre mal-être intérieur par de la nourriture. La boucle est bouclée, vous vous retrouvez piégé(e) dans des comportements addictifs dont vous n’arrivez plus à sortir. Et la volonté n’a plus sa place ici : si tout n’était qu’une question de volonté, nous serions tous minces !
Dans le second cas, vous constatez et attendez que votre corps revienne de lui-même à un équilibre. Vous lui faites confiance et le respectez. Pas d’auto-dévalorisation, pas de pression, pas de jugement. Donc pas de stress ni de compensation.
Qu’est-ce que l’estime de soi ?
L’estime de soi, c’est la valeur que l’on se donne à soi-même. Elle a un impact direct sur la confiance en soi et . C’est garder à l’esprit que la personne la plus importante pour nous, c’est nous ! C’est être conscient de sa valeur et s’accepter tel que l’on est avec ses qualités et ses défauts. C’est affirmer sa personnalité dans ce que l’on a d’unique. C’est aussi respecter son corps, l’écouter et lui apporter ce dont il a besoin.
Pas facile me direz-vous ?! Peut-être… Ou peut-être pas tant que ça ! C’est une question de choix, de priorités. C’est la partie la plus difficile car parfois, nous nous sentons comme prisonniers d’une
situation et nous ne savons pas comment nous en sortir. Cela peut même nous faire très peur. Notre cerveau a horreur du changement, même si ce changement est pour le mieux. Il préfère rester dans une situation inconfortable mais qu’il connaît, plutôt que d’aller vers l’inconnu, jugé potentiellement dangereux. Donc la peur fait partie du voyage !
C’est un chemin à la rencontre de soi, pas à pas, sans exigences inutiles ni jugements. Nous apprenons alors à écouter les appels de notre corps (j’ai froid, j’ai faim, j’ai sommeil, je me sens triste, en colère, …) et à y répondre de la façon la plus adaptée possible. Nous ne sommes plus en réaction face aux évènements extérieurs mais en référence interne. Nous faisons des choix conscients et nous basculons alors dans une spirale vertueuse où, plus nous sommes en accord avec nous-même, plus la vie semble facile !
Comment gagner en estime de soi ?
Comme je le disais plus haut, la première chose à faire est de vouloir et décider que cela change… et se mettre en action. Voici quelques pistes de travail :
Tout d’abord, commencez par vous traiter comme si vous étiez votre meilleur(e) ami(e). Soyez patient(e) et bienveillant(e) avec vous-même. Est-ce que vous iriez insulter votre meilleur(e) ami(e) s’il/elle grignote ? Est-ce que vous le/la traiteriez de nul(le), moche, gros(se), idiot(e), … ? Bien sûr que non ! Alors pourquoi vous infliger cela à vous-même ?
Lâchez aussi la culpabilité ! Acceptez vos faiblesses et vos imperfections ! Lorsque vous craquez sur du chocolat, des chips ou du fromage, prenez plaisir à en manger sans vous soucier de votre ventre ou de vos hanches. Prendre plaisir à manger diminue le stress et envoie des signaux plus positifs au cerveau. En effet, si nous apaisons notre relation à la nourriture, que nous ne cherchons pas à contrôler, notre cerveau ne va pas enclencher la mémoire de famine. Le cadeau, c’est que nous mangeons moins car la sensation de réconfort est plus forte, rapide et durable.
Ensuite, surveillez vos pensées, votre langage et cessez les jugements et les comparaisons. Ce sont de véritables poisons qui viennent alimenter votre auto-dévalorisation et votre mal-être. A l’inverse, dites-vous : « Je suis assez ! Je fais de mon mieux ! ». D’une manière générale, chaque fois que vous vous surprenez à avoir une pensée ou une parole dévalorisante, remplacez-la par une phrase positive et constructive. Par exemple, si vous pensez « Décidément, je n’ai aucune volonté ! », reprenez-vous et remplacez cette phrase par « Je fais de mon mieux ! Je vais y arriver ! » et croyez-y !
Une phase importante également pour gagner en estime de soi est de développer votre pouvoir de gratitude. Ne focalisez pas sur ce qui ne va pas en vous ou dans votre vie mais sur des choses positives. Par exemple, Lorsque vous vous regardez dans le miroir, focalisez votre attention sur ce que vous aimez chez vous et non sur ce qui ne vous plait pas. Soyez reconnaissant(e) également de ce que vous avez déjà dans la vie (pouvoir manger à votre faim, avoir la possibilité de prendre une douche chaude, disposer d’une voiture pour vous transporter, ou alors pour le dessin que votre enfant vous a rapporté de l’école ou le coup de fil d’une amie, etc…). Nous renforçons ce sur quoi nous focalisons ! Une des grandes lois de l’Univers est la loi de l’attraction : nous attirons à nous ce que nous vibrons (par nos paroles, nos pensées et nos actes). Donc, focaliser sur le négatif en mode « victime » ne fait qu’attirer à nous des situations qui vont alimenter le négatif. Nous avons donc intérêt à nourrir les aspects plus lumineux de notre vie et faire les choix qui s’imposent pour tendre le plus possible vers cela.
Vous pouvez aussi faire une liste de vos qualités (au moins 30 qualités qui vous définissent) et lisez-les tous les jours jusqu’à ce que vous les intégriez complètement. Savez-vous que ce que nous aimons chez les autres, ce sont nos propres capacités ? Nous remarquons chez les personnes qui nous inspirent les qualités, potentiels et compétences que nous avons déjà en nous mais que nous n’osons pas développer, que nous ne voulons pas voir, ou encore que nous avons développées dans un autre domaine. Si ce n’était pas le cas, nous ne les remarquerions tout simplement pas.
Recherchez également en quoi vos « souffrances » passées vous ont permis de développer les qualités que vous avez aujourd’hui. Peut-être avez-vous souffert de manque de reconnaissance et/ou d’écoute, ce qui vous a permis de développer une belle capacité d’empathie ? Alors prenez le temps de vous poser et de réfléchir à la belle personne que vous êtes en réalité.
Vous pouvez enfin constituer une bibliothèque de vos succès ! Tous les soirs, réfléchissez à 3 actions que vous avez faites dans la journée pour lesquelles vous pouvez être fier(e). Cela peut être de toutes petites choses comme avoir osé passer ce coup de téléphone qui vous stressait, ou avoir rangé le placard que vous vouliez faire depuis longtemps, … Ecrivez toutes ces victoires et relisez-les lorsque vous douterez de vous-même. Au bout de quelques semaines, vous vous apercevrez que vous recherchez à faire des actions qui vous rendront fier(e) !
L’estime de soi favorise la perte de poids
En apprenant à gérer nos stress, physiologiques et psychologiques, conscients et inconscients, nous nous libérons progressivement d’un mode de comportements réactifs, compulsifs, qui ne nous ressemblent pas. Nous apprenons à regarder notre vie sous un autre angle de vue, plus positif et constructif.
L’estime de soi est la pierre angulaire de ce travail. Elle s’acquiert progressivement à travers la gestion de nos comportements et de nos émotions, et permet d’aller vers une meilleure version de nous-même.
Plus nous serons en accord et en total respect de qui nous sommes vraiment, plus nous allons par exemple attendre d’avoir faim pour manger et non pas manger parce-que c’est l’heure ou parce-que nous avons peur d’avoir faim plus tard. Nous allons également apprendre à nous protéger en utilisant notre raisonnement et notre conscience. Le besoin de compenser un mal-être intérieur par la nourriture ou la nécessité inconsciente de mettre du volume autour de soi pour s’isoler d’une vie difficile, disparaissent petit à petit et le poids diminue tout seul, progressivement, au rythme de votre corps, et durablement. C’est parce-que vous irez mieux que vous allez maigrir et pas l’inverse !
L’amour est l’antidote de la peur ! S’apporter plus d’amour permet de vivre les péripéties de notre quotidien avec sérénité et recul, pour aller vers la santé, la joie de vivre, l’harmonie avec soi-même et les autres.
Et si cela vous semble insurmontable, n’hésitez pas à vous faire aider. Vous le valez bien !!!